Faut-il respecter la nature ? Une introduction

Première étape de la correction : l’introduction.

Lisez l’introduction, puis le commentaire que j’en ai fait en dessous.

Depuis les années 2000, les animaux sont reconnus en droit français comme des “êtres doués de sensibilité”. À ce titre, la loi leur accorde une existence juridique. Les animaux ne sont plus seulement considérés comme des choses dont on peut user à sa guise, mais comme des sujets de droit.

Faut-il respecter la nature ? Cette question ne porte pas sur telle ou telle partie de la nature, sut telle ou telle espèce animale ou végétale, mais sur la nature comme un tout. Or qu’est-ce que “la nature” comme totalité ? C’est tout d’abord l’univers tout entier, organisé par des lois physiques. Et de ce point de vue, la question n’a pas de sens, car nous sommes tous soumis à cet ordre. La nature dont il s’agit ici, dans ce sujet, renvoie bien plutôt à la notion d’environnement. La nature, c’est ce qui nous environne, le milieu dans lequel nous évoluons. L’idée de respect renvoie à la conscience que l’humain a de n’être pas seul. Dans la réalité, il n’y a pas que moi qui importe. D’autres êtres importent, doivent être reconnus comme ayant une valeur qui leur est propre. Notre question consiste donc à se demander si la nature fait partie de ces êtres qui ont une dignité propre.

Or les rapports de l’être humain à la nature ne sont pas en premier lieu ceux du respect : L’être humain, comme tous les êtres vivants d’ailleurs, ne persévère-t-il pas dans son être que parce qu’il entre en lutte contre la nature, et notamment contre la loi de l’entropie ? La nécessité de consommer et de dégrader l’environnement extérieur afin de récupérer matière et énergie n’est-elle pas inscrite en nous ? Et au-delà de la survie du corps, les sociétés humaines ne se sont-elles pas construites non pas en respectant, mais en soumettant et en utilisant la nature ? Qui plus est, la nature n’est-elle pas aussi source de dangers et de menace que l’être humain doit s’efforcer de réduire autant qu’il le peut ? ET CEPENDANT la voie technologique de transformation de la nature ne nous mène-t-elle pas dans une impasse ? En exploitant la nature comme il le fait, l’être humain ne coupe-t-il pas la branche sur laquelle il est assis ? Ne devons nous pas, pour notre propre avenir, comprendre que la nature ne nous sert pas seulement comme réservoir de ressources exploitables, mais comme système de régulation dont nous avons absolument besoin ? MAIS ALORS l’expression « respect » de la nature convient-elle vraiment ? Notre devoir est-il le respect de la nature, ou bien la préservation de la nature au nom du respect que nous devons à tous les humains, et notamment aux générations futures ?

Explication méthodologique :

1) vous voyez que ma problématique est, visuellement, immense. Elle contient près de 10 questions. Mais ce n’est pas trop. Car chaque question ne fait que déplier un peu plus le problème.

 

2) Immense ne veut pas dire « de qualité ». Ce qui fait sa qualité c’est que chaque question renvoie effectivement à la question principale, et que chaque question S’ENCHAÎNE logiquement à celle qui la précède,

– soit en précisant la question précédente

– soit en s’opposant à la question précédente.

3) enfin voyez que j’ai au final vraiment interrogé la question de départ. Oui, nous avons un problème avec la nature, mais l’idée que ce problème soit caractérisable comme « manque de respect de la nature » est discutable.

Je vais défendre une thèse : en détruisant la nature, c’est d’abord aux humains que nous manquons de respect. Et la question écologique est une question morale parce qu’elle touche le respect de la dignité de tous les hommes et notamment des générations à venir.

Même si je ne fais que poser des questions, ma problématique laisse donc déjà apparaître ma thèse finale, ce que je veux établir dans mon devoir.

Dans une prochaine publication, vous découvrirez la première partie.

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